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1975 - 1983 

Ses débuts

Fahem Mohamed Said, de son vrai nom  a vu le jour  au temps de la guerre le 11 mars 1954 à Ait Aissa Mimoun à  Ouaguenoun à  Tizi Ouzou en Kabylie. Il a fait l’internat au lycée à la ville de Tigzirt  pendant les années 70, il est tombé amoureux de cette belle petite ville coloniale par conséquent il y est resté pour y vivre.  Romantique, il aime les histoires d’amour et les chante avec une voix chaude et puissante. Avec lui, toutes les femmes sont belles. Rien ne peut l’empêcher de les sublimer, ni l’âge, ni la maladie, ni les traditions et les tabous. Alors, oui, elles l’aiment aussi, elles en sont même folles. Elles se retrouvent dans la réalité qu’il montre sous un autre angle. Parce que la force de Fahem, c’est justement sa vision des choses. Il s’intéresse à tout, il veut casser les tabous, bousculer et faire évoluer les regards sur la vie et la société. C’est pour cela qu’il a préparé le métier d’instituteur à l’école normale de Tizi Ouzou en Kabylie, et qu’il l’a exercé deux ans à Aït Saâda, commune de Tassafat, puis à Alger en 1974. Il aime les choses bien pensées, bien faites et  bien transmises. C’est un perfectionniste.

Fahem a grandi dans les beaux villages kabyles, au milieu de tous les tabous, les interdits et les risques. A cette époque-là Fahem  adorait passer son temps libre à chanter avec ses amis admirant la nature majestueuse des grands champs Kabyles amoureux de la nature qu’il était.

1983 - 1991

 

La célébrité...

La carrière de Fahem a été lancée grâce à la génération musicale de Kamel HEMADI aux coté de grands artistes qui font la fierté de la culture Kabyle tel que : Ait Manguellet, Atmani, Mouloud HABIB, Cheyoukh Hamid et beaucoup d’autres. Comme beaucoup de jeunes de cette époque, Fahem voulait absolument tenter sa chance dans le milieu de la musique, apportant son style et sa particularité. La première fois ou il a pris le micro, c’était en 1972 à la radio Chaine II dans une émission amateurs qui s’appelait « nouva ihafadhen »  de BEL HANAFI et Cherif KHEDAM. C’est à ce moment-là que Fahem fait battre les cœurs et déclare son amour à la chanson en interprétant son titre : Zahia... Le sort en est jeté. Il est repéré et enregistre ses premières chansons, Zahia et Anda Thelid (Tu es où?), avec l’orchestre de Cherif Khedam. Le public est sous le charme, touché par la force et la beauté de ses textes et de sa musique à travers lesquelles il évacue la joie,  la tristesse et la frustration de toute une génération. C’est le début d’une longue et fertile carrière qui enchaîne les disques en France et en Algérie où il pulvérise le record de vente de chansons en 1983 et 1984, grâce entre autres à Snath Snath.
 

A ses débuts, Fahem écrivait composait et interprétait ses chansons sans connaitre une seule note de musique, lorsque ses chansons ont été arrangées sur de vraies partitions musicales,  les compositeurs ont été impressionnés de  trouver que ses mélodies étaient exactement dans la bonne gamme. 
Fahem s’est toujours  inspiré des plus anciens, s’est toujours fié à son instinct. Il aimait chanter, pour lui c’était le moyen de s’exprimer, s’extérioriser et oublier le chagrin et la peine. Selon lui, auparavant, les véritables sentiments régnaient  aux côté de la sincérité. Les sensations étaient réelles, seines et propres. Où même les pauvres vivaient leur tourment avec dignité. C’est comme cela que Fahem qualifie les sentiments forts et les valeurs qu’il a connu auparavant avec beaucoup de nostalgie.

Fahem, comme tous les jeunes de son époque, rêvait de partir loin, voyager et connaitre d’autres horizons,  le poussant ainsi à venir en France le 04 février 1975. L’artiste kabyle dit adieu à son métier d’instituteur en Algérie. Pourtant, des enseignements, il n’a pas fini d’en dispenser. Comme ceux de l’amour, qu’il ose aborder dans ses chansons en casseur de tabous.  Arrivé en France, il a réussi à  trouver ses repères et composer son groupe d’artistes. Il chantait l’immigration et  la nostalgie que ressentaient tous les immigrés de l’époque et se produisait dans des cafés en région parisienne.

Retour aux racines

Son projet le plus proche serait de refaire quelques-unes de ses anciennes chansons avec les nouveaux arrangements et instruments. En attendant, il continue à faire chavirer son public sur scène et dans les galas, que ce soit en France ou en Algérie. Il a décidé de se produire prochainement dans les villages Kabyles,  aller à la rencontre de ses fans  villageois qui n’ont pas eu l’occasion d’assister à ses galas à Tizi ouzou.
Passionné,  inspiré et mu par la force lyrique, l’instituteur a finalement fait place à l’artiste  d’aujourd’hui tout en conservant ses valeurs de travail et d’ouverture d’esprit. Il a honoré et mis en valeur la Kabylie avec  ses anciennes traditions appelées à disparaître. Il ne cède pas à la facilité. La chanson n’est pas un simple exécutoire pour Fahem, c’est un apprentissage de l’amour, de la vie, un savant dosage de savoir-être et de poésie qui aide à relever les défis, à gravir les montagnes, à s’accepter.

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